La culture celtique intéresse, intrigue, parfois. L’expression musicale et chorégraphique est la colonne vertébrale, en même temps que la vitrine de cette culture. Que l’on soit locuteur d’une langue celte, que l’on en ait une approche plus scientifique, sociale, politique ou même économique, il est bien rare que l’on n’ait pas un rapport proche ou lointain avec la musique et la danse, éléments visibles et audibles de cette culture.

 

Quand, comment, pourquoi la harpe est-elle devenue tout à la fois un son emblématique et une image symbolique de la culture celtique ?

Pourquoi, après avoir connu un aboutissement technologique correspondant aux besoins musicaux du 19ème siècle, la harpe, a-t-elle commencé sa carrière de représentation identitaire celtique chez les Bretons, et sous les traits d’un instrument doté d’une conception morphologique technique qui n’était plus présente que sur les îles britanniques ?

Comment après avoir véhiculé cette image identitaire, après avoir été « l’instrument d’une musique », la harpe celtique, instrument désormais incontournable dans toutes les classes de harpe des conservatoires de France, est-elle devenue finalement « un instrument de musique » ?

 

C’est une nouvelle fois l’université Rennes 2 qui accueillera ce projet de recherche, au sein de son département de culture bretonne et celtique. Dans un mémoire de master 2 intitulé «  De la harpe à la harpe celtique, Exploration multifactorielle d’une spécialité bretonne », Mariannig Larc'hantec a recherché également les éléments idéologiques qui ont accompagné la création de cet instrument de son rêve à sa réalité. La question est alors devenue épistémologique, anthropologique, sociologique, politique, économique.