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Biographie

Mariannig Larc'hantec a vécu l’enseignement de la harpe celtique comme une aventure, aventure parsemée de nombreuses anecdotes qu’elle raconte dans son ouvrage « La harpe, instrument des Celtes, journal de bord d’un professeur de harpe celtique », édité chez Coop-Breizh en 2013.

Mariannig Larc'hantec, compositeur

Mariannig Larc'hantec a appris la harpe celtique au sein du mouvement breton « Bleimor », célèbre pour son bagad, mais qui abritait aussi le tout premier ensemble de harpes celtiques. Forte de cette formation alternative et de ses études de harpe classique à l’École Normale de Musique de Paris, dans la classe de Mme Micheline KAHN, elle crée à l’École Nationale de Musique et de Danse de Brest, la première classe de harpe celtique de France, qui se trouvait être aussi la première classe de musique traditionnelle. Devant l’absence quasi-totale de répertoire, il fallait construire tout en même temps un cursus d’étude, un répertoire pédagogique, une littérature de concert, le tout dans un monde qui restait à imaginer, celui de la musique traditionnelle : de là est né son appétit pour l’écriture.

Nous lui devons notamment, outre une méthode de harpe celtique, des cahiers d’études, des morceaux d’initiation à la musique de chambre « Chambre d’enfants » et des pièces bretonnes réparties en 5 cahiers dont le dernier se rapporte exclusivement à l’adaptation de pièces du Barzaz breiz, des morceaux d’une écriture plus contemporaine comme « La légende de la falaise de St Efflam », « Hommage à John Thomas », ou encore « Fantasmagories » et « Suite du Ponant », deux pièces lui ont valu chacune un prix international de composition, un cycle arthurien « Galaad », « Gauvin », « Excalibur », « Lancelot à Guenièvre » « Perceval ». Elle a également écrit de la musique de chambre dont on peut citer « Marines », « Poèmes » mais aussi « Sonate de l’orfèvre » pour flûte et harpe, « Tristan de Tintagel » pour harpe et hautbois, « Carnet de voyage » pour alto et harpe, « Sonate en trio » pour violon, clarinette et harpe, « Kol nidrei », quatuor à cordes, « Abysses moins 2000 » et « Exercices à la barre » quatuors de violoncelles, etc. Elle s’est essayée à l’écriture pour orchestre avec « Petite suite bretonne », pour orchestre à cordes, hautbois et 2 harpes celtiques, « Suite de Loudéac » et « Chansons de marins » pour orchestre symphonique, « Baleadenne an ene », pièce concertante pour cor anglais, harpe celtique et orchestre à cordes, « Concertino piccolino » concerto pour harpe celtique et orchestre à cordes, « Fabuloscope » opéra pour enfants avec chœurs, solistes et orchestre symphonique. Enfin parmi les transcriptions qu’elle a réalisées, on trouve « Les folies d’Espagne » de Marin-Marais, « Sonate en ré mineur », extraite des « Délices de la solitude » de Michel Corette, ou encore « Variations sur un thème slovaque » de Dimitri Kabalevski, « Berceuse » de G. Faure, transcrite pour quintette (hautbois, basson, 2 violons et harpe).

Mariannig Larc'hantec en concert

Photo : Yvon Kervinio

Mariannig Larc'hantec, dans son univers

Mais c’est dans le domaine de l'enseignement qu'elle a joué un rôle encore plus prépondérant. Depuis 1972, elle a été une des pièces maîtresses de son organisation. Elle a édifié pierre à pierre, un cursus spécifiquement adapté à un instrument qui relève à la fois de la musique traditionnelle et du domaine plus structuré de la musique classique, tout en créant à travers toute la Bretagne, plusieurs classes où des centaines de jeunes harpistes ont pu bénéficier de son enseignement. Attachée à permettre l'éclosion de nouveaux talents, elle a plus tard encouragé les meilleurs de ses élèves à se produire en public. Ils contribuent maintenant à enrichir le dynamisme et la vitalité de la scène musicale bretonne. Elle a également un rôle déterminant dans l'organisation des concours. Elle est à l'origine du concours de harpe au Kan ar Bobl ainsi que du Concours International qui avait été créé au sein du Festival Interceltique en 1984.

Elle a réalisé de très nombreux enregistrements. « Chall ha Dichall », « Mille ans d’histoire », « La harpe celtique, instrument insolite », « An hent geltiek » qui lui a valu le prix du MIDEM de Cannes, « Bleu », « Beauport » en sont quelques exemples. Plus récemment, le harpiste François Pernel vient de consacrer un album – « À l’aube de la harpe celtique » – à sa carrière de compositeur.

Deux cursus universitaires viennent compléter ce parcours.

  • Le premier, en sciences de l’éducation (Université Rennes 2), est celui de l’enseignante. Il lui ouvre les portes du CREAD (Centre de Recherche en Éducation, Apprentissages et Didactique) grâce auquel elle publie avec Paul Taylor, « La poétique et la musique en éducation, croisement de regards créateurs» Éd. L’Harmattan, Paris 2009, ainsi que « Objectifs de cycle » petit ouvrage à l’usage des enfants du conservatoire, publié par la mairie de Lorient. « Les bonheurs de Sophie », consacré à l’apprentissage du solfège est en cours de publication aux Editions Mi Bémol.

  • Le second, en Arts et lettres, département de culture bretonne et celtique (Université Rennes 2), est celui de la harpiste. Il lui donne l’opportunité d’écrire « Et la harpe devint celtique… », dont la publication est en cours.

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